JULIEN - 18 Mois, est enlevé par des siciliens

« VSD »  Titre par François Marot « COMMANDO A CATANE » (EXTRAIT D’ INTERWIEW ET RECIT DE MISSION DE :  Michel DRAC)

Catane ville magnifique avec ses pierres volcaniques au bord de mer. Des gens sympathiques mais hostiles à toutes sortes de questions. 

Julien, après une semaine   de  recherche, est finalement repéré. Retour en France chez  la  maman.  J’explique   la   conclusion de ma  recherche et avec surprise je  constate que Maryse, la maman de julien, était en larmes. D’après elle, son fils était perdu, personne n’interviendrait en sicile.  Vexé au plus profond de moi-même, je décidai de partir au plus tôt et sans collaborateurs, peur pour eux et pour moi s’ils se faisaient repérer.

 la préparation de la logistique s’avérait très difficile au  point que la maman  perdait  souvent  son calme. J’étais contraint de me faire des amis sur place pour passer inaperçu. Etant devenu un habitué de la zone, j’ai pu travailler et m’informer sur toutes les choses me servant à la préparation du retour avec Julien sans problèmes.

Le plus important était le passage de Messine au continent (une demi-heure de bateau avec voiture). Opération déclenchée, il ne fallait pas perdre de temps sur les lieux, chaque minute était précieuse. L’itinéraire était très important pour ne pas se faire repérer par les "autorités" du lieu.

La maman de Julien, blonde, très repérable, était devenue brune... Tout était pret.

 

Le jour  « j » :

A 16h30, Michel Drac se présente au portail en fer du 7 rue... prétextant livrer un colis « cadeau » pour  Julien.

Une dame âgée ouvre en tenant par la main l’enfant et fait entrer Mr Michel. Le paquet était si gros qu’il fallait deux mains pour le saisir, donc nécessité de lâcher Julien.

C’est là que l’action se déclenche... Ressorti de l'appartement, Michel met en contact l‘enfant avec sa mère, puis bloque la porte « mécaniquement » de sorte qu’on ne puisse pas l’ouvrir de l’intérieur.

La « récupération » n’a pas duré plus de cinq minutes. Le groupe fonce maintenant vers Messine afin d’attraper le bateau pour l’Italie. Les voitures rentrent enfin dans le ferry. Julien est toujours en sécurité dans le navire qui accoste finalement à Reggio di Calabre. Pied au plancher, nous fonçons rapidement vers Rome puis le nord de la péninsule. Nous nous mettons «au vert» quelques jours avant de passer la douane, ultime danger.

A dix heure du matin, les deux voitures sortent du tunnel du Fréjus. Maryse et Julien rentrent finalement libres en France!

Michel DRAC